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La 71e édition du Salon d’automne des Amis des Beaux-Arts restera dans les annales de l’association comme celle de l’ouverture. Première de l’ère Briois, cette dernière a été marquée par une carte blanche offerte à un… tatoueur, d’où un show surprenant sous le regard mutin du président Dhaisne.

Question : comment sait-on, à Hénin-Beaumont, que l’automne est arrivé ? Réponse : lorsque Bernard Dhaisne et ses amis ont, le temps d’une bonne semaine, métamorphosé les salons d’honneur de l’hôtel de ville en choc des cultures artistiques. Car, au Salon d’automne, pas de place pour le plan-plan ! Le classicisme le plus pur y croise souvent le hardi, l’improbable et l’indicible en un inventaire annuel éclectique qui ravit l’œil du visiteur, mais surtout l’inclassable Bernard Dhaisne. Qui, depuis 30 ans qu’il tient fermement la barre des Amis des Beaux-Arts, a toujours mis un point d’honneur à surprendre et amuser la galerie. En introduisant, par exemple volontiers, une note musicale décalée, lors du vernissage, grâce à son complice, Jean-Marc Papajak. Ou en faisant entrer au Salons les arts du cirque, le collage, la BD… Tant de déclinaisons artistiques qui ont rarement leur place dans les expositions traditionnelles.

Pour ce millésime 2014, on a pu s’étonner autour d’une formidable série de cannes, retrouver une âme d’enfant face aux irrésistibles cochons de Bernard Dhaisne ou encore admirer le talent singulier du défunt architecte Michel Denisse à travers une mini-rétrospective. Et puis, la découverte du soir aura été celle du nouveau directeur de la culture héninoise, David Obringer, présent avec deux casquettes sur le chef. En effet, non seulement ce dernier était là en tant que fonctionnaire territorial, mais également en qualité d’artiste invité d’honneur du Salon. Un sacré cadeau de bienvenue que le successeur de François Adès aura dégusté sans modération au fil de la soirée. Une édition que Steeve Briois, ce soir-là, rejoint par Marine Le Pen, aura arpentée avec bonheur, rappelant qu’il a toujours été un visiteur ô combien assidu du salon : « Au fil des ans, je me suis lié d’amitié avec Bernard et son épouse ». Un maire ravi d’expliquer son grand plaisir « d’être auprès d’artistes qui aiment leur ville car, moi, j’aime ceux qui aiment Hénin-Beaumont ! » Et puisque le nouveau maire revendique avoir Hénin-Beaumont dans la peau, la petite surprise finale concoctée par Bernard Dhaisne (lire ci-dessous), n’aura pu que le ravir !

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