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Après plus de trois heures de cérémonie, c'est Camille Cerf qui a été choisie par les téléspectateurs pour succéder à Flora Coquerel.Le public du Zénith d'Orléans en a pris plein les yeux samedi soir avec un show Miss France sur le thème du cinéma. Après un peu plus d'une heure et demie à découvrir les 33 candidates dans différents tableaux, les douze demi-finalistes ont été dévoilées: Miss Aquitaine, Roussillon, Guadeloupe, Picardie, Provence, Tahiti, Ile-de-France, Nouvelle-Calédonie, Alsace, Côte d'Azur, Nord Pas-de-Calais et Centre ont été retenues par le jury de préselection.

Suivait un passage en robe de soirée où chaque jeune femme a pu s'exprimer au micro de Jean-Pierre Foucault. Un exercice délicat dans lequel Miss Provence n'a pas su maîtriser son stress. Miss Picardie a réalisé un message en langue des signes pour soutenir la cause des malentendants. Et Miss Centre évacué son trac en clignant nerveusement des paupières. Miss Nord Pas-de-Calais a sorti la phrase qui fait mouche: «Maintenant que j'ai goûté à Miss France, je ne veux plus m'arrêter». Et Miss Côte d'Azur s'en est parfaitement sortie.

Passé le défilé en maillot deux pièces, Miss Alsace, Tahiti, Côte d'Azur, Nord Pas-de-Calais et Aquitaine sont devenues les cinq finalistes choisies par les votes du jury et du public. Le temps d'un tableau en mode Reine des neiges et un ultime passage en robe de soirée, le verdict final était énoncé par Patrick Bruel, le président du jury. Camille Cerf, grande favorite des internautes, a été choisie par le public pour le titre de Miss France2015.

«Le Nord Pas-de-Calais n'avait jamais eu de Miss France et la couronne serait la bienvenue chez les Ch'tis» avait su lâcher avec humour la jolie Calaisienne. Sa beauté et son aisance auront fait mouche. Pour la troisième année consécutive, Tahiti termine avec l'écharpe de première dauphine.

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Les marques nous proposent des soins nocturnes. Mais la peau en a-t-elle réellement besoin ? Nos experts ont chacun leur avis.

POUR, Edouard Mauvais-Jarvis, directeur de la communication scientifique de Dior

« La nuit est un temps mort. Autant l'utiliser pour faire bénéficier la peau de soins ! D'autant qu'elle est enfin libérée des agressions et qu'une fois la tête sur l'oreiller, on ne redoute plus de briller. On peut en profiter pour appliquer des textures plus nourrissantes. C'est un moment privilégié pour la réparation cellulaire. La peau, "hors pesanteur", peut recréer de la matière aux bons endroits.Le cocktail idéal ? Des antioxydants (pour bloquer toute la chaîne de réactions radicalaires produite pendant la journée) et des actifs réparateurs. Toutes les peaux, à mon sens, ont besoin de ce repas nocturne, quelle que soit la saison. Mais le besoin de réparation est d'autant plus important que la peau a subi de fortes agressions dans la journée (excès d'UV l'été, froid rigoureux l'hiver). C'est valable quel que soit l'âge, car les agressions endurées sont les mêmes pour tout le monde. Toutefois, plus on vieillit, moins la peau se répare : la crème de nuit devient donc encore plus indispensable. »

CONTRE, Hervé Hérau, créateur de la marque éponyme

« La nuit est le moment privilégié du renouvellement cellulaire et de l'élimination des toxines. Un véritable nettoyage s'opère alors au coeur de notre peau, qu'il ne faut surtout pas contrarier. Quand on dort, la microcirculation s'intensifie, signe que la peau se réoxygène. Si vous appliquez une crème de nuit, vous "l'étouffez" tout simplement ! Pire, vous accélérez son vieillissement. D'autant que sa texture est souvent très riche. Vous risquez de vous réveiller avec des zones gonflées. Idem avec un soin contour des yeux. Le seul produit que je peux éventuellement imaginer, c'est une crème à base d'acides de fruits, conçue pour optimiser le renouvellement cellulaire. Au moins, ça va dans le bon sens. Mais le produit utilisé doit être coulé dans une texture fluidissime, très riche en eau. Cependant, rien ne remplace une nuit sans crème de nuit, à mon avis. Ce conseil est valable pour tous les types de peaux, même en hiver. Je sais que les peaux sèches supportent difficilement de rester nues. Mais l'épiderme s'habitue vite ! En trois à quatre jours, tous les tiraillements cessent. »

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Les «pods» pour la lessive, vous connaissez? Mais si, ce sont ces capsules de détergents colorées à souhait que l’on envoie d’un geste nonchalant dans le tambour de la laveuse. Pratiques, mais dangereux pour les enfants, selon uneétude américaine parue dans Pediatrics. De quoi emballer des médias peu enclins à relativiser.

Entre la mise sur le marché de ces capsules en 2012 et la fin de l’année 2013, les auteurs de l’étude estiment à 17 230 le nombre d’appels concernant des enfants aux centres antipoison des États-Unis. Des appels pour des petits de moins de six ans qui avaient ingéré, inhalé ou mis dans leurs yeux de la lessive liquide concentrée. Au total, 769 enfants ont été hospitalisés et deux sont décédés.

Bien des médias ont repris une statistique de l’étude pour illustrer l’ampleur du phénomène: le contenu de ces capsules intoxique en moyenne un enfant américain par heure. Hors contexte, il y a de quoi prendre peur. Reste à respirer profondément, à se calmer et à examiner les données sur les accidents domestiques mises à disposition par le Center for disease controls and prevention (CDC).

Selon le CDC, les centres antipoison américains ont reçu en 2011 plus de 1,1 million d’appels pour des empoisonnements de jeunes âgés de moins de six ans (médicaments, produits ménagers, drogues…). Plus de la moitié de ces appels concernaient des médicaments. Même si on ne compare pas les mêmes années, 550 000 appels contre 17 230: on est loin du drame national.

Et, côté mortalité, le récent document Vital Signs: Child injury, publié en avril 2012 par le CDC, a de quoi rassurer (si j’ose dire) les parents angoissés. L’organisme répertoriait 9143 morts d’enfants liés à des accidents domestiques dont 4564 dans des accidents de voiture, 1160 par étouffement, 983 par noyade ou encore 824 par empoisonnement. Des nombres qui tranchent par rapport aux deux morts par pods interposés en deux ans. Ouf, on peut souffler.

Du bon sens, enfin!

Cela n’a pas empêché le Globe and Mail de titrer savamment «Laundry-detergent pods a health hazard to young children, study says» ou Radio-Canada d’écrire avec subtilité «Les capsules de détergent à lessive disponibles sur le marché depuis quelques années semblent présenter une menace grave pour les enfants.» Un risque pour la santé, une menace grave. À peser les chiffres, c’est au mieux… une bonne blague! Au pire, c’est... (je vous laisse compléter sinon je vais être désagréable.)

Dans ma jeunesse, on s’inquiétait des dangers de l’eau de Javel utilisée pour nettoyer sols et sanitaires ou des sacs d‘épicerie en plastique. Brûlures ou étouffement garanti, nous disait-on. Une chance, les parents des années 1970 prenaient par précaution le soin de placer hors de portée des enfants ces dangers domestiques.

En 2014, les parents n’ont pas moins de bon sens. Les accidents arrivent, voilà. Pourtant, les auteurs de l’étude, eux, en appellent à un meilleur emballage et étiquetage du produit, à de meilleures normes de sécurité et à une plus large éducation du public (sic). Angélisme ou relent d’un paternalisme qui a tendance à scléroser la société.

Depuis 2012, les grands joueurs de l’industrie comme Procter & Gamble ont, sous la pression populaire, rendu plus sécuritaires leurs emballages ou opacifié les capsules jadis colorées pour que les enfants ne les prennent pas pour des bonbons.

Un pas en avant salutaire, mais qui ne remplace pas la vigilance parentale. Les détergents sont des produits chimiques et doivent être entreposés comme tels. Loin des enfants, dans le haut d’une armoire ou sous clef. Rien de bien compliqué.

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