08/01/2015

Laure de Sagazan : la créatrice de robes de mariée nous ouvre son atelier

Ses robes romantiques et faussement désinvoltes, brodées et tissées dans la plus pure tradition française, font se pâmer toutes les futures mariées. Rencontre avec Laure de Sagazan, reine du crêpe de soie et de la dentelle de Calais.

Elle n’avait « pas de passion particulière pour les robes de mariée », elle est pourtant devenue en trois ans l’icône des brides to be tant elle a révolutionné – comme une petite poignée d’autres – la silhouette de la mariée. Hasard ? Pas du tout. Laure de Sagazan a un pedigree, l’œil sur-aiguisé et la manie des détails. Sa marque de fabrique : des créations fluides, modernes mais travaillées avec la minutie des couturières à l’ancienne et réalisées dans des matières exceptionnelles (véritable dentelle de Calais et du crêpe de soie en tête).

« J’ai des parents qui sont fans d’antiquités et de brocantes, j’ai toujours baigné dans cette ambiance-là. À l’école, mes tabliers étaient des vieux tabliers début de siècle qu’on avait trouvés dans une brocante, j’étais trop fière. Très longs, un peu travaillés... Ça avait un côté ultra désuet qui me plaisait. J’ai toujours bien aimé ces vieux linges », nous explique la créatrice.

Plus tard, styliste chez Ba&Sh, elle fait sa première robe de mariée pour sa cousine Mathilde (désormais son associée). Quelques années plus tard, son atelier-showroom de la rue du Faubourg Poissonnière ne désemplit pas. « 9 ou 10 rendez-vous par jour, c’est la pleine saison qui dure jusqu’à février-mars. Après on est dans la confection des robes, explique Laure de Sagazan, on ne s’attendait pas à ce que le succès arrive si vite, on était une toute petite équipe. »

Laure de Sagazan a désormais une place de choix dans le monde du mariage, attire les plagiaires et ne cache pas une pointe d’agacement : « On n’a rien inventé mais une nouvelle créatrice sort tous les mois et utilise les mêmes codes crêpe de soie / dentelle de Calais ! ».

Laure de Sagazan : la créatrice de robes de mariée nous ouvre son atelier
photo: tenue de soirée femme

Tout le monde la copie, qu’importe, elle a une vraie sensibilité avec les tissus, aime voir les fournisseurs tous les six mois, examiner les dessins… et trouver l’étoffe alternative, tout aussi fine et élégante, dans laquelle on taillera les robes de la saison prochaine : « Un incroyable organza brodé, des macramés de coton, des macramés de laine », détaille la créatrice. Bref, Laure de Sagazan aura toujours une longueur d’avance pour ne pas se retrouver avec le même produit que tout le monde.

Au 102, rue du Faubourg Poissonnière

Dans le showroom où les futures mariées sont reçues, les quatre collections de la créatrice sont exposées « On peut flasher sur une jupe 2015 et la porter avec un top 2013, la cohérence est là », assure Laure de Sagazan.

À l’étage : l’atelier où les couturières s’affairent et le bureau de la créatrice. Dans un coin : un portant avec des pièces qu’elle a chinées parce qu’un détail l’a inspirée. Car Laure de Sagazan est une chineuse invétérée : « Je suis tout près de la salle des ventes Drouot donc j’y passe assez souvent. Après, les brocantes et Emmaüs ! On peut faire des belles trouvailles, j’ai parfois trouvé des choses hyper intéressantes. » Et la créatrice de détailler : « Dans les friperies, on peut trouver des vêtements qui sont ultra-cheap, d’un goût douteux, 100% polyester, c’est luisant à souhaits mais il y a vraiment quelque chose dans l’allure qu’on peut exploiter ».

Ses autres sources d’inspiration : « Je passe pas mal de temps sur Internet, à flâner surPinterest, à voir des vieilles images, dans des vieux bouquins de mode ». Est-ce qu’elle a vraiment pioché quelques idées dans Donwton Abbey comme elle l’expliquait dans Voguel’année dernière ? Oui ! « Ces tenues et cette ambiance campagne anglaise me plaisaient pas mal. J’aime bien tous ces films à l’anglaise. Orgueils et préjugés… » Mais le film de mon enfance, c’est Peau d’âne. Petite, j’étais assez subjuguée par tous ces costumes. J’adore ces robes à l’ancienne, ça m’a toujours parlé. »

Laure de Sagazan : « Le cœur du métier, c’est le sur-mesure »

Depuis septembre 2013, quelques points de vente triés sur le volet vendent du Laure de Sagazan en semi-mesure pour répondre à la demande phénoménale. « Fin février, le carnet de commandes est plein », explique Laure de Sagazan. Les mariées de dernière minute pourront maintenant trouver leur robe en semi-mesure au Printemps Haussmann ou dans les showrooms Olympe à Montpellier et à Lyon, mais le cœur du métier reste le sur-mesure. « Si une mariée flashe sur le devant d’une robe, le dos d’un autre et qu’elles veut ajouter des manches, c’est possible. C’est un luxe que les modèles ne soient pas figés, qu’une fille puisse laisser libre cours à son imagination et à ses goûts pour faire le modèle qui lui convient le mieux », se réjouit la créatrice.

La grande spécialité de Laure de Sagazan, c’est aussi les ensembles top/jupe. « Il y a un côté un peu tristounet, une fois la robe portée, il y a un peu de fétichisme en plus, on la laisse mourir au grenier, on n’y touche plus », analyse Laure de Sagazan. « Les tops, ils sont hyper beaux portés avec des jeans, des baskets... Souvent la jupe a un peu trinqué le jour du mariage, surtout si elle a une traîne. On a plusieurs clientes qui nous ont demandé de les raccourcir longueur cheville. Comme on ne fait pas de matières brillantes, ça ne fait pas du tout ostentatoire donc avec des spartiates l’été avec un tee-shirt ou un débardeur gris c’était hyper joli. »

D’ailleurs Laure de Sagazan sait de quoi elle parle, elle s’est mariée récemment, et en Laure de Sagazan bien sûr. « J’ai pu tester le produit donc maintenant j’en parle en connaissance de cause et je peux certifier qu’on est très bien dedans, qu’on l’oublie… et qu’on le reporte. »

voir aussi: robe de soirée 2014

03:54 Publié dans Mode | Tags : robes | Lien permanent | Commentaires (0)

05/01/2015

Angélique est devenue Miss presque par surprise

Repérée par un photographe, la jeune Saint-Varentaise Angélique Cathelineau a été propulsée sur la scène régionale parmi les reines de beauté.

La jeune Saint-Varentaise Angélique Cathelineau prend la pose en compagnie de la maîtresse de cérémonie de l'élection de Miss Prestige, Geneviève de Fontenay. - La jeune Saint-Varentaise Angélique Cathelineau prend la pose en compagnie de la maîtresse de cérémonie de l'élection de Miss Prestige, Geneviève de Fontenay.
photo: robes de soirée pas cher

L'élection régionale de Miss Prestige Poitou-Charentes 2015 a fait sortir de l'anonymat une jeune Saint-Varentaise, en la personne d'Angélique Cathelineau, 19 ans, vendeuse en prêt-à-porter dans une boutique d'une galerie marchande thouarsaise. En effet, pour Angélique et sa famille, ce soir de novembre à Surgères, ce fut une immense surprise de se voir ceindre l'écharpe de 2e dauphine de Miss Prestige, sous l'œil on ne peut plus expert de Geneviève de Fontenay, célèbre dénicheuse de pépites de beauté et dont la personnalité ne laisse pas indifférent.

Il y a seulement quelques mois, rien ne laissait pourtant penser qu'Angélique défilerait en maillot de bain, robe de soirée et robe de mariée, devant 400 spectateurs et un jury, dont le staff de Geneviève de Fontenay. Tout a commencé, pour la jeune princesse, comme un conte de fées. Lors de son travail, elle aidait les mannequins à s'habiller pour un défilé de mode et un photographe professionnel la repère pour son physique et la photographie.

" Vivre une expérience "

Ensuite, Angélique a participé à plusieurs « shootings » (séances photos de mode) à La Rochelle, où elle prit la pose sur un bateau de course de la Route du rhum. C'est ce même photographe, Jacques Moreau, qui a inscrit son modèle au prestigieux concours. Afin d'être en forme, Angélique pratique le step et la gym tonique à Saint-Varent, elle suit l'exemple de sa maman Sylvie, assidue du club de musculation saint-varentais.

« Je suis agréablement surprise, je ne m'attendais pas du tout à devenir deuxième dauphine, j'y allais pour vivre une expérience, sourit-elle. Certaines candidates voulaient absolument gagner, l'une d'entre elles a même fait le concours Miss-France. »L'expérience heureuse va-t-elle se poursuivre ? « Ça ne me déplairait pas d'en faire d'autres, mais je suis indécise. J'aime faire les shootings, pas forcément les défilés. Ce qui m'attire, c'est plutôt les photos pour des publicités. » L'appel de la dauphine des Miss Prestige est lancé, reste à trouver un publicitaire… à la mode !

voir aussi: robe de soirée

04:24 Publié dans Mode | Tags : mode | Lien permanent | Commentaires (0)

29/12/2014

Design 50′s… pourquoi cet engouement?

Depuis quelques années le design des années 50 et 60 revient en force. Que cela soit du pur vintage chiné ou des rééditions (plus ou moins réussies).

Si la mode et le design sont d’éternels recommencement et d’éternelles réinventions, pourquoi est-ce que nous y sommes tellement sensibles en ce moment?

Si vous faites partie de la génération des quadras, celle qui a du pouvoir d’achat (comprenez: pas les étudiants ou primo-locataires qui n’ont d’autre idée que de se meuble rapide et pas cher chez Ikea) vous commencez à envisager la vie sans vos grands-parents, partis bien trop tôt.

photo: robe de soirée courte

Ils emportent avec eux les douces images de l’enfance, les goûters sur la table en formica, le chocolat chaud Banania (avant qu’il ne soit déclaré politiquement incorrect) les coussins en laine qui gratte, les motifs géométriques, le jaune moutarde des rideaux, les teintes pastel des murs, les couleurs criardes de la cuisine.

En ces temps incertains, il est normal que nous cherchions des images rassurantes, enveloppantes. Les héros de notre enfance refont surface et cela marche car nous avons envie de transmettre cette insouciance à nos enfants. Comme les aventures du Petit Nicolas qui dépeint les années 50 comme une heureuse parenthèse. Cela se traduit par un retour du vintage (le succès des Puces du Design depuis 15 ans en est une preuve flagrante)

Les collectionneurs de vaisselle décorée arpentent fébrilement chaque brocante à la recherche des motifs naïfs remis au goût du jour par Ora Kiely (qui a récemment créé une gamme pour Monoprix) ou Marimekko.

Les jeunes créateurs (Miss Print) mais aussi les grandes maisons (Little Greene) éditent du papier-peint qui plante immédiatement un décor délicieusement rétro où l’on s’attend à voir une jeune femme en robe tulipe servir des Martini sur un plateau émaillé.

Idem côté mobilier. Les années 50 ont vu l’apogée du design scandinave: danois, suédois, finois. Des formes organiques, des matières brutes: du bois, de la laine tissée, du cuir, de l’acier dont la sobriété n’a jamais été égalée. Et l’on garde un souvenir un peu raide du canapé de mémé Germaine sur lequel on ne faisait pas les marioles! (on ne s’y vautrait pas non plus pour jouer avec une console de jeux) Aujourd’hui toutes les enseignes abordables comme Bo Concept ont récréé des modèles similaires avec une assise mieux rembourrée pour adulescents épuisés.

Car les années 50 sont caractérisées par des courbes douces, des teintes pastels, des motifs affirmés qui les rendent intemporels et immédiatement identifiables. Ceci répond à notre besoin de compréhension immédiate du monde qui nous entoure car surchargé d’information.

Le génie du design des années 50 est leur identification immédiate. Comme la chaise série 7 de Arne Jacobsen . Ces objets tellement épurés, simples sans être simplistes, fonctionnels et beaux à la fois font que nous resterons très sensibles à ces créations… et qui sait… dans 50 ans, nos petits enfants à leur tour réinventeront ce design en souvenir de nos intérieurs, eux-mêmes chargé de la nostalgie de nos aïeux…

Une sorte de mouvement perpétuel en somme, car connaître ses racine est se donner des ailes.

voir aussi: robe de soirée pas cher

05:54 Publié dans Mode | Tags : mode | Lien permanent | Commentaires (0)